Pleine lune du mois

 

Nous entrons maintenant dans la lune de

Celle-qui-tisse-sa-toile

Cette lune nous invite a entrer en nous-même et utiliser notre capacité d’introspection afin de regarder nos cycles répétitifs.

L’araignée, cette grande tisseuse, s’élance hors de son repaire à toute vitesse pour réparer un accroc à sa toile.
Puis, elle reprend son poste de vigile, patiente et présente. Elle peut se laisser bercer par le vent, son ouvrage est solide. Si solide qu’il n’a pas son pareil dans la nature. Elle sait que la vibration la préviendra que son piège a fonctionné, encore une fois, et que sa nourriture est venue à elle.
Elle nous dit: cent et cent fois sur le métier remettez votre ouvrage.
Elle ne se décourage pas et reprend tout le travail dès le début s’il faut refaire sa toile malmenée ou détruite.

Cette lune nous parle du travail, et de notre relation au travail.

Comme l’araignée qui tisse patiemment sa toile, qui la répare, qui la surveille, nous aussi, dans notre travail, sommes à la chasse.
Même si notre travail est dans un bureau, nous chassons pour avoir de la nourriture, de la protection, du vêtement. Nous contribuons à notre société au sens large tout en nous faisant vivre et vivre nos proches.
Nous pouvons dire que le travail, dans le sens de ce que nous faisons pour répondre à nos besoins, fait partie de la vie.
Durant cette lune, nous sommes invité(e)s à regarder quel place le travail prend dans notre vie et comment faire pour que cette place soit juste, équilibrée.

Le mot travail lui-même est indicateur de déséquilibre.
Quand, anciennement, on mettait quelqu’un au travail il s’agissait de torture, d’écartèlement pour obtenir des aveux. Cela parle de souffrance (d’où le mot travail pour le labeur de l’accouchement). Certains vont au boulot (avec un boulet?), d’autres au travail, certains oeuvrent, professent, exercent, bûchent, bossent, tâchent, produisent, fonctionnent ou triment.

Lequel de ceux là vous représente le mieux?

Prenez le temps d’évaluer la place, la qualité, la quantité de travail dans votre vie. Sortez un peu du tourbillon qui vous entraîne à l’extérieur de vous. Retrouvez votre centre, le sens de vos valeurs profondes, de vos rêves.
Apprenez à sortir du cercle vicieux de la consommation qui compense pour le manque de Vie et entraîne plus de travail pour poursuivre cette spirale infernale. D’autres choix s’offrent à vous.

 

La grande toile de l’univers

Trouvez conseil auprès de l’araignée. Elle tisse sa toile et attend posément. Elle répare courageusement sans rechigner. Elle sait comment se déplacer dans sa propre toile sans jamais s’y prendre. Elle est sensible à son mouvement. Elle est patiente (une qualité que nous gagnerions tous et toutes à développer, encore et encore). Elle est donc efficace et économe, tant en temps qu’en énergie.

L’araignée est aussi, et surtout, Celle-Qui-Tisse la toile des différentes réalités. Elle tisse nos rêves, le monde visible et invisible et tous ces mondes subtils auxquels nous avons rarement accès.Elle tisse le Temps, et nous nous croyons alors soumis(e)s à celui-ci. Elle tisse et retisse, passé, présent et futur dans la même toile. C’est elle qui peut nous montrer le chemin pour réécrire notre passé ou tisser pour nous même un meilleur avenir. Elle tisse nos peurs aussi, car la plupart des gens ont peur d’elle. C’est son pouvoir, plus que son aspect, qui nous rebute. Dans certaine tradition, on raconte que Inktomi, l’araignée, tisse une nouvelle toile chaque jour et qu’elle la défait chaque nuit, afin de nous permettre de nous renouveler à chaque aurore. Le jour où elle terminera sa toile, le monde prendra fin.
Avec ses huit pattes, elle symbolise les huit directions de la Roue et elle nous rappelle que nous sommes tous et toutes lié(e)s dans la grande Toile de l’univers,(uni-vers). Que ce que nous faisons individuellement à la toile, affecte aussi La Toile. Que ce que nous faisons aux autres nous affecte aussi. Que quand nous réparons notre tissage intérieur, cela répare aussi le Monde.

Prenons soin de la toile

Prenons soin de la nôtre et celle qui nous entoure. Prenons soins des liens, proches et loin. Acceptons de nous sentir concerné.es par ce que les autres vivent, car il n’y a pas grande différence entre soi et l’autre. Au profond, les êtres humains se ressemblent dans leurs rêves, leurs aspirations, leurs besoins. Ne laissons pas le tissu social se déchirer sans faire l’effort suffisant, et à notre mesure, pour le réparer. Rappelons-nous que l’entraide, le partage et la collaboration ont toujours été les piliers de bases de la tribu humaine.

Merci à l’araignée qui veille sans relâche à l’Harmonie du Monde… et qui nous invite à nous poser ces questions:
Quel genre de Tisserand(e) sommes nous? Quelle est la toile que nous tissons? À quelle toile participons-nous? De quelle toile sommes-nous prisonnier.es ? Quelle toile devrions-nous refuser de tisser? Qu’est-ce que nous attrapons dans notre toile? Est-ce suffisant? Juste? Trop?

Apprenons à tisser des toiles arc-en-ciel pour attraper la Joie.
Ho!