Nous entrons dans notre sixième lune:
Je suis capable d’apprendre et d’agir
Nous sommes construit avec un cerveau capable d’apprendre de nouvelles notions.Nous pouvons apprendre des concepts même sans les appliquer dans le quotidien. C’est notre capacité d’apprentissage intellectuel, virtuel et imaginaire qui nous différencie le plus de nos frères et soeurs animaux.
Nous savons déjà faire beaucoup vers l’âge de 6-7ans. C’est l’âge de raison. Dans les sociétés anciennes, c’était l’âge où l’enfant garçon sortait du giron maternelle et rentrait dans le monde des chasseurs pour commencer cet apprentissage. C’était un premier passage entre la sécurité du nid maternelle et l’entrée dans le vaste monde.
L’école
Dans nos sociétés occidentales, c’est devenu le moment de rentrer à l’école. (passage qui, de nos jours, se fait de plus en plus tôt, nous privant d’apprentissages essentiels au profit d’un sur-développement de l’intellect). Cette entrée à l’école est notre premier passage moderne. D’ailleurs, il est curieux de constater que l’on appelle cela la « rentrée » des classes…Ainsi, cela nous indique bien que malgré une apparence de première fois, c’est en fait une rentrée donc une deuxième entrée. Car ce passage vers l’école se vivra pour l’enfant comme sa naissance. Sortir du ventre maternel pour découvrir le vaste monde=sortir du giron maternelle pour découvrir un monde plus vaste. Si sa venue au monde s’est bien passée, l’entrée à l’école sera comme une découverte. Dans le cas contraire, cette rentrée sera une épreuve. Sans m’étendre sur le sujet, vous pouvez considérer tous vos passages comme une répétition de ce premier passage qu’est la naissance. Le fait d’en prendre conscience et de le libérer par un travail personnel rendra vos futurs passages plus aisés.
Le plus important serait d’entrer et de sortir de l’école convaincus que nous pouvons apprendre, nous savons comment apprendre, nous avons confiance en notre capacité d’apprentissage.
Que nous puissions aborder l’apprentissage comme un travail , certes, et aussi comme une croissance naturelle.
L’école parfois nous a aidé, parfois nous a nuit. En nous cantonnant à une certaine forme d’apprentissage et à un certain agenda parfois bien éloigné de nos besoins ou de notre curiosité naturelle, l’école a pu endommager notre propension naturelle à apprendre, comprendre, intégrer. La vie sociale scolaire a pu être enrichissante, nous permettant des amitiés durables, des contacts intéressants, des modèles différents de ceux de nos parents, ce qui nous ouvre à la diversité. Le contact avec d’autres façons de faire, d’autres cultures, d’autres langues, peut nous montrer que nous ne sommes pas si différents les uns des autres.
Pour plusieurs, par contre, la vie sociale scolaire a été l’apprentissage de la comparaison, de la compétition, de l’exclusion, de la honte…
Crédit photo: Carole Poirier
Un parcours vers la découverte de Soi
Comment s’est vécu votre scolarisation? Dans quoi avez-vous été soutenu(e)? Qu’avez vous appris? Qu’avez-vous acquis?
Comment cela vous a-t-il formé ? Informé? Déformé? Conformé?
Aujourd’hui, êtes vous à l’aise dans vos nouveaux apprentissage? Avez-vous du plaisir à découvrir de nouvelles choses? À essayer d’autres façons de faire?
Êtes-vous capable d’apprendre, comprendre et faire du sens avec ce qui vous entoure?
Avez-vous gardé votre curiosité d’enfant ? Une soif de nouvelles connaissances? Une joie de nouvelles découvertes?
Agir avec conscience
Car seulement de notre compréhension du monde pourra jaillir notre capacité d’action juste. Agir plutôt que réagir, pro-action plutôt que réaction, parfois non-agir délibérément, consciemment.
Remettez vos modèles en question.
Essayez d’autres façons de faire.
Chercher d’autres résultats.
Quand quelque chose ne fonctionne pas dans votre vie, faites autrement. Ne restez pas accroché à des moyens qui ne donnent pas les résultats souhaités.
Ouvrez vos connaissances, combattez votre ignorance, cherchez plus loin. Vos actions se rapprocheront donc au plus près ce qui sera juste, bon, efficace.
Pensez aux générations futures. Une action juste n’a pas de conséquences néfastes même dans un lointain futur…
Apprenez à regarder le fruit de votre action et de l’action des autres. Comment est ce fruit? Est-il beau? Est-il nourrissant? Quel genre d’avenir a-t-il?
Car une action ne peut être jugée que par ce qu’elle engendre. C’est pourquoi il est parfois difficile d’anticiper les conséquences qu’auront certaines actions avant d’avoir agit.
Il faut sortir de l’idée du bien et du mal, si cher à notre éducation, et projeter nos actions dans le futur.
Certaines sont évidentes: polluer la rivière qui nous abreuve c’est tuer l’avenir.
D’autres actions peuvent sembler « mauvaises » et pourtant engendrer du bon: le couteau qui perce les chairs devient bon si c’est pour enlever une masse malade…
D’autres encore ont l’air « bonnes » et se révèlent néfastes: le quinoa « équitable » a tellement fait grimper le prix en Bolivie que la population dont c’était l’aliment de base (très nourrissant) a dû se rabattre sur du riz importé (de moindre qualité) car elle ne peut plus se permettre d’acheter ce quinoa qu’elle produit pour l’exportation…
L’observation et le suivi de nos gestes, de nos actes, nous permettra de nous ajuster. Nous serons alors véritablement capable d’apprendre et d’agir. Notre Terre s’en portera beaucoup mieux!