Nous voici dans la 10ème lune: Je Suis Unique

« L’homme épanoui n’est jamais un fardeau pour la société (…). Il est un stabilisateur social et un trésor pour l’humanité.» Idriss Aberkane

Quand je commence à me connaître, quand se développe ma confiance en moi, alors je peux prendre mes distances par rapport au groupe, à la tribu et découvrir mon unicité, ma singularité.

Je n’ai plus besoin d’avoir l’air comme les autres; être «normal.e», n’est plus mon but.

J’ai besoin de m’affirmer. D’affirmer ces différences qui font de moi un être à part entière- à part, entière.

Le regard de l’extérieur et le besoin de faire plaisir pour être accepté ou d’être trop gentil.le pour ne pas blesser, ce regard-là a de moins en moins d’importance.

Je veux découvrir ce qui m’habite, ce qui m’anime. Mes goûts véritables, ma couleur à moi, mes dons.

Je m’interroge sur le sens de la vie, de ma vie.

Je m’intéresse à la mort.

Je commence à regarder les autres, à développer mon sens critique, mon jugement. Sur moi-même et sur les autres.

Je cherche ce qui est stable, solide en moi alors que mon corps se transforme dans ma préadolescence.

La sexualité s’éveille et côtoie la/le jeune enfant que je suis encore.

C’est la bousculade intérieure. Je veux être accepté(e) comme je suis, avec mes couleurs, par ma communauté, mon groupe. N’est-ce pas là un rêve humain? Trouver la communauté qui nous acceptera tel.les que nous sommes, sans vouloir (trop) nous réduire à des standards de groupe. Fragile équilibre entre nos aspirations personnelles, notre liberté personnelle et le bien commun.

Pour affirmer mon unicité, il me faudra me dresser devant l’autorité, rejeter l’ordre établit ou le confronter. Les valeurs transmises par mes parents ou mon entourage deviennent un lieu de critique, de remise en question, d’opposition.

Je dois trouver par moi-même un sens à ce que l’on m’a enseigné. Je peux me révolter. J’ai à la fois besoin de plus de liberté et l’assurance que je ne serais pas jeté(e) en dehors du clan malgré mon opposition.

C’est un moment délicat…

 

Crédit photo: Carole Poirier

L’individualisation

Le développement d’un individu (donc un ‘indivisible’) qui se connaît, se respecte et s’honore ne conduit pas à l’individualisme sauvage d’une société de consommation qui prône le chacun pour soi et la compétition.

L’individuation, la connexion avec le sacré en nous, mène vers le désir de collaborer avec l’autre; la curiosité face à la singularité de l’autre; la tolérance face à nos différences; l’appropriation de notre propre place qui n’a rien à envier à autrui.

Une personne forte, saine, centrée, a naturellement envie de participer à l’élaboration de sa société.
Un individu qui se connaît contribue à rendre le monde meilleur.

La souffrance engendre la souffrance. La souffrance des individus engendrent une société souffrante qui, à son tour, perpétue le cycle de la souffrance sur les générations suivantes.

La connaissance de Soi, les efforts faits pour apaiser nos souffrances et guérir nos conflits intérieurs ou inter-personnels, sont un chemin de libération individuelle et, éventuellement, de transformation sociale. Nous pourrions dire que notre développement sain, notre croissance spirituelle, notre maturité émotionnelle et mentale sont nos devoirs envers l’humanité.

  • Aujourd’hui, est-ce que je peux être moi-même?
  • Ai-je peur du regard ou du jugement des autres?
  • Est-ce que je me retiens de dire ce que je pense ou ce que je ressens?
  • Est-ce que je mens pour préserver mon image?
  • Est-ce que l’image que je projette est plus importante que mon vrai moi intérieur ?
  • Est-ce que j’ai besoin de mon groupe d’appartenance et je n’ose pas me dire différemment de lui?
  • Est-ce que je peux tolérer les différences, les miennes et celles des autres?
  • Ai-je encore besoin d’avoir raison?
  • Ai-je besoin que les autres me confirment que j’ai raison?
  • Ai-je conscience de mes dons?
  • Ai-je l’impression de cheminer sur ma propre route ou bien sur celle de quelqu’un d’autre?
  • Est-ce que je regarde la vie à travers mes propres yeux?

Devenir unique, c’est retrouver cette partie de moi-même que j’ai toujours eue au fond de moi… En toute humilité, sans avoir besoin de l’accord ou de l’approbation.

C’est commencer à rentrer dans le monde des adultes. C’est pouvoir développer ma tolérance et ma bienveillance et comprendre l’inter-dépendance qui nous unit tous.
Je suis à la fois petit(e) comme un grain de sable au milieu de milliers de grains de sable et grande parce que dans tous les millions de grains de sable, il n’y en a aucun autre comme moi.

 

Je Suis UN(E) avec ma parcelle de lumière divine

Je suis irremplaçable. Mon chant est unique dans l’Harmonie du Monde. Quand je trouve ma voie, il n’y a que moi exactement sur ce chemin. Je ne dois pas priver le monde et les autres de ma couleur singulière dans la toile de la vie. Je n’ai pas à me rapetisser pour rentrer dans le cadre étroit de la conformité.

Pour me respecter moi-même, il se pourrait que je me retrouve en marge des valeurs de ma société, que je la confronte… c’est cela aussi qui fait avancer les sociétés!

Je suis une bonne personne et je peux aligner mes actions avec mon for intérieur, celui qui me guide vers le plus lumineux de mon être.

Je suis précieux(se). Nul autre que moi a mon éclat, mon rire, ma parole. En plongeant dans ce qui est merveilleux en moi, je peux faire rejaillir ce merveilleux autour de moi.

Je suis le microcosme et je contiens en moi le Reflet du Grand Tout.
Je suis humain(e) et j’ai ma parcelle de lumière divine.
J’ai des semblables mais personne n’est mon reflet exact.
Je suis un miroir et les autres me renvoient aussi à moi-même, éclat par éclat, d’un infini à l’autre.
J’ai besoin de faire le tri dans tous ces miroirs, tous ces reflets et me trouver, à la fois unique et à l’image de mes ressemblances.

J’ai besoin de me déployer et de m’épanouir.

Je suis Un(e)-Uni(e)-Vers…vers où?